Mardi 9 Avril 2019, brouillard assez dense et beau temps l’après midi.

Mardi matin : Willy est de retour, Hervé est là aussi, pas Mike… sera là l’après-midi. Demandé à Hervé le plan de son banc. Sur une table à l’étage de l’Éclaircie, il dessine, explique… Aurélien, en meilleure forme, profite que Guillaume est là pour lui redemander la tranche de bois pour sa table dans le “bateau”. Il dessine son projet avec les assises, précise sa commande. Hervé, lui, souhaite un banc en une pièce, taillée à la tronçonneuse… Pas évident de trouver le tronc suffisamment long avec un diamètre conséquent, mais Guillaume est confiant… Faudra transporter… Vérification des outils, un ébranchoir pour Hervé, Willy embarque une serpe.

Après, tout va vite aujourd’hui, en passant : saluer les pêcheurs ; en arrivant, descendre le matériel, gagner le “bateau”, déposer les affaires. Willy, Yann et Rachid poursuivent à la “cabane à bouc”, Willy va redresser l’abri… José file à sa cabane dans les ronces, doit poursuivre son jardin : bêcher, préparer la terre. Max va sur ses chemins, suivi d’Aurélien : comment les poursuivre dans le bosquet ? J’accompagne Hervé, va tailler les petites branches sur la grande horizontale… Après, dessiner l’emplacement du banc dans l’herbe ; Willy est invité à venir voir le résultat…

Je passe d’un groupe à l’autre, donne un coup de main à Max pour trouver des solutions : prendre le temps de chercher… Vers 10h20, je m’éclipse pour aller couper du saule commun dans l’axe de vue du bateau, après quelques allées et venues pour vérifier, je décide d’arrêter pour prendre moi aussi le temps de juger du résultat, je verrai avec Aurélien.

Juste avant 11h, débarquent l’équipe du CA avec Viviane, la présidente de l’association. Visiblement ils sont enthousiastes, je passe le relais à l’équipe pour la visite, Max les conduit sur les chemins, de site en site… un succès.


Avec cette visite, la matinée est vite passée, mais le moment est important : expliquer ce que nous faisons à la Margirondière préfigure les temps futurs, la médiation que chacun effectuera avec les publics variés que nous allons croiser. Un constat : nos visiteurs étaient plutôt informés, ils lisent nos infos sur le blog, c’est bon signe, l’information circule. Par contre nous allons devoir être vigilants, ne pas trop nous laisser dissiper. C’est l’heure de la pause du midi, nos hôtes partis, Yann et Mike annoncent qu’ils iront chercher du saule après la pause déjeuner. A l’Oumois, faut aller de l’autre côté, beaucoup de marche pour transporter…

Juste avant de retourner sur le site José me montre son trésor, il a commencé sa récolte de plantes pour son jardin. Il me dit qu’il va finir de préparer le sol et planter : aussitôt dit, aussitôt fait ! A peine arrivé, il file à son affaire.

En allant sur le site du bateau, je croise Max, enfin, je l’entrevois à travers la végétation, attentif, il se laisse bercer par le site pour trouver de nouveau passages… Hervé bricole sur “la cage” que Mike a entrepris de tresser avec l’osier.

Aurélien signale qu’il a une plante pour José, elle se trouve au niveau de l’étrave, elle file un mauvais coton… finira piétinée ou coupée. Je retourne prévenir José qui s’empresse de venir la chercher, je pense que c’est une benoîte (Geum urbanum), José la transporte prudemment avec sa houe : transport aérien, un grand voyage pour notre plante, changer d’air, d’horizon, avec vue sur le lac…

Hervé est parti voir l’emplacement de son banc, Max a fauché l’endroit, il est satisfait et s’en retourne, va au bateau. Nous y retrouvons Aurélien, Max nous rejoint et nous décidons de réfléchir aux chemins, au moment où nous allons enlever le ruban de chantier, pas simple… Premier test : renforcer le nombre de piquets pour accompagner la marche.

Nous entendons le Boxer, Mike, Yann, Rachid et Willy reviennent avec leur moisson.Tout le monde s’y met : transport de brassées de saules, en évitant d’abîmer le travail qui vient d’être fait, nos intérêts ne doivent pas diverger, nous avons quelque chose à protéger et à maintenir pour la mi juin. Plus le chantier avance et plus il devient délicat d’agir dans ce milieu que le printemps transforme.

Nous entendons un véhicule, nous sommes en alerte, personne n’est sensé venir jusqu’ici en véhicule… J’aperçois une voiture noire à travers la végétation. Mike grommelle et part à la rencontre des intrus. Il revient peu de temps après, la voiture est repartie, les occupants sont passés outre la barrière, pas rassurant. Ça confirme nos observations de la veille : l’osier retiré de l’eau, les empreintes de véhicule, l’espace piétiné au bord de l’eau qui laissait supposer la dépose d’un bateau, et la cabane fortement penchée dans l’enclos. Des visiteurs viennent ici, bien ou mal intentionnés…

Un client arrive, en vélo, semble emprunter le chemin, je me hâte d’aller à sa rencontre, s’agit pas qu’il roule n’importe où, dans l’herbe que je cherche à préserver. Je reconnais un des pêcheurs, il est curieux de voir ce qu’on fait sur le site, mais s’inquiète aussi d’avoir vu une voiture noire se diriger vers ici… Je lui explique qu’effectivement Mike est allé à leur rencontre. J’entreprends de faire visiter le chantier à Édouard, il est surpris de tout ce que nous y faisons et apprécie cette invitation à goûter le lieu en toute quiétude. Il m’expose ce que les temps à venir nous réservent : l’ouverture de la pêche au carnassier le 1e mai, avec une foule de pêcheurs qui va se répandre le long de la berge, et les risques de dégradation qui vont s’ensuivre avec le beau temps qui arrive.

Mike s’est remis à tresser l’abri du bateau-chinois, il soigne les finitions, sa visée est esthétique. A côté Max et Hervé entreprennent de poursuivre leur recherche sur le remplacement du ruban dans le sentier qui s’enfonce à droite dans le sous-bois… A chaque situation, une réponse à trouver.

Je vais voir l’équipe dans l’enclos à bouc de Willy, il est là avec Rachid et Yann, ils sont bardés de saules… Mike a préparé un petit paquet de tiges fines pour la cage… Je sens un moment de sérénité où les gars peuvent s’investir tranquillement sur leurs sites.

José est allé prélever des plantes, il aime bien les arums (Arum maculatum)… il les plante en ligne, comme des choux. En bout, la benoite (enfin, faudra vérifier avec Émilien). José s’en va arroser toutes ses nouvelles arrivantes, fait quelques tours jusqu’au lac avec l’arrosoir, ça ira pour cette fois me dit-il.

Retour par chez Willy, Rachid et Yann, surprise, ils installent leur assise, simple et efficace : deux fourches et un morceau de bois en travers, j’adore.

Prochaine fois : s’occuper de la clôture de l’enclos, Willy confirme qu’il va la renforcer, et puis… encore les chemins, on n’en voit pas le bout, normal, Max les veut labyrinthiques, et faudra tracer l’emplacement des espaces pour s’allonger… D’ici là, faut protéger l’osier, Rachid et Willy vont le mettre à tremper avant qu’on reprenne la route.

Nous reparlons de ces visites du site qui se produisent en notre absence, espérons qu’il n’y aura pas de dégâts… En rentrant je préviens Nadège, a déjà été sollicitée par l’ADC pour réparer cette barrière : ce week end, un groupe de jeunes en camionnette a été reconduit à la sortie…

Nous arrivons à la belle saison et découvrons de nouveaux usages du site, nous devenons inquiet, c’est un peu chez nous maintenant, nous tenons à notre affaire. Avec Nadège, nous décidons qu’il faut préparer un panneau pour avertir de notre entreprise les promeneurs et pêcheurs qui viennent par là. Croisons les doigts!

 

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[Images et textes : courtesy Gilles Bruni, « La Margirondière » résidence artistique à l’Éclaircie, Cholet]

Site internet : http://www.gillesbruni.net/

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