Lundi 18 mars 2019, temps couvert mais clément.

Préparer le matériel pour la Margirondière. Cette fois Aurélien conduit le boxer. En arrivant nous croisons Cécile qui vient de faire des prises de sons dans une ambiance calme. Après la visite de ‘l’œuf’ pour montrer à Aurélien qui était en stage lundi dernier, je lui propose de prendre la main et d’aller sur le site qui l’avait motivé à la première visite. L’endroit me semble propice pour travailler tranquillement, sans machines, juste quelques sécateurs et de la ficelle… Nous attendrons Willy pour commencer ‘l’enclos à bouc’, il sera là cet après-midi.

Avec Aurélien nous convoquons l’image de l’assise, de la visée pointant le lac et la broussaille derrière nous… Les arbres sont nos repères, imposants et stables, ils dessineront la poupe de notre aménagement. Rapidement nous écartons les arbrisseaux qui voilent le lac, une raie imaginaire divise les tiges en deux rangées qui sont ployées et attachées sommairement. L’équipe devise en observant le résultat. Je propose de tracer deux lignes de fuite avec le ruban de chantier pour visualiser l’affaire et nous rendre compte de taches à venir pour améliorer le dessin de notre visée…

L’étrave de notre figure de bateau se met à exister, la pointe est marquée par la cépée à la pointe, suffira de couper un des rejets pour obtenir la forme, ce trou de serrure pour le regard… Le chantier est tout tracé : couper ce rejet, l’enlever sans abîmer notre étrave ; réajuster l’étrave… Poursuivre est plus compliqué, on manque de tout : José et Aurélien souhaiterait utiliser des piquets pour l’arrière, le cul de la poupe… et yann voudrait des tiges de saules à piquer pour obtenir des rangées vivantes pour dessiner l’enclos de la poupe. Après avoir projeter l’à-faire, nous décidons de passer après le déjeuner au ‘Jardin’ pour récupérer du matériel.

Après la pause de midi nous repartons avec deux véhicules cette fois, je conduis le boxer et Aurélien le camion dans lequel Willy a chargé le “Pubert”, la tondeuse-broyeuse qui va servir à ouvrir ‘l’enclos du bouc’. Arrêt au jardin pour fouiner et trier de vieux piquets que nous allons recycler. En profiter pour prendre des rondins qui pourrons servir d’assises…

Nous avançons jusqu’à l’entrée du site pour descendre le matériel : déposer les piquets et les rondins sur le site d’Aurélien et poursuivre avec le ‘Pubert’ jusqu’aux broussailles de ‘l’enclos’ de Willy. Pas le temps de dire ouf, la machine est lancée et trace un chemin jusqu’aux ronces et s’enfonce… Je m’inquiète : n’allons-nous pas trop vite ? L’engin est trop puissant est règle le compte au roncier en deux temps trois mouvements… Je réfrène l’ardeur de Willy pour prendre le temps de décider de la forme et des limites de l’action… Avec Yann ils définissent du dessin et l’équipe peut s’y mettre : pousser le roncier ou le relever pour donner forme à la clôture.

Pour tenir les ronces et définir l’enclos Willy nous enjoint d’utiliser le bois mort que nous avons à disposition. S’ensuit des allers et retours pour acheminer des branchages récoltés alentours au sol et nous montons assez vite la clôture, enfin l’esquisse, car il faudra y revenir plus tard. Maintenant c’est le rituel de la pause café!… Rachid a préparé nos tasses sur le site du ‘bateau’ d’Aurélien, plus confortable, nous avons des rondins de bois… Ils ont trouvé naturellement preneurs. José en profite pour commencer à mettre des piquets, il a son idée… on dira un début de palissade.


 


Retour sur le site de l’enclos, Willy, Yann et Rachid on déjà commencé une sorte de cabane : ” la cabane du bouc!” me lance Willy. La forme, sommaire, est le fruit d’un assemblage de bois morts récoltés. Les attaches sont rapides, faudra sans aucun doute les renforcer la prochaine fois. A la fin nous regardons l’ouvrage avec une certaine satisfaction, nous imaginons un banc à l’intérieur, un abri pour nous… Les gars pensent qu’il faudra demander du bois aux autres équipes, tailler l’assise dans un tronc ? A voir.

Doit être vers 17h : temps de retourner… Recharger le matériel… A l’Éclaircie faudra tout ranger.

Le travail est bien lancé, la prochaine fois nous allons nous concentrer sur du cheminement, dessiner des sentiers…

 

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[Images et textes : courtesy Gilles Bruni, « La Margirondière » résidence artistique à l’Éclaircie, Cholet]

Site internet : http://www.gillesbruni.net/

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