Lundi 25 février, très beau temps lumineux, doux.

La deuxième équipe. Après le déjeuner, à 13h35, nous partons rapidement avec le Boxer vers la Margirondière : Aurélien est au volant, Willy et Max sont à l’arrière. Najat et Mike ne sont pas là, dommage. En tournant à gauche, avant l’entrée de la Tessouale, j’aperçois un peu distraitement sur ma droite un animal dans un pré, je pensais chat, mais un chat qui broute, ça ne colle pas… Un ‘gondin’ ! Là en plein jour. La journée semble prometteuse.

13h50, arrivée sur le parking de la Margirondière, j’ai appri d’Émilien et Guillaume que le lac est à -5, comprendre qu’il est presque plein, sur-verse même… Sur la droite j’aperçois, un pêcheur qui surveille ses gaules, autre promesse… Mais finalement personne d’autre, désert. En face Jean-Charles qui pose les fils de fer de la barrière, l’équipe est restreinte. Il nous hèle, fait savoir qu’il attend les gars quand ils en auront fini, je sens la provoc, Willy et Max réagissent en riant, c’est vrai, aujourd’hui je lui ampute sérieusement son groupe…

Il fait bon, nous avançons insouciants, devisons sur le niveau d’eau, il est même un peu plus haut que ce j’imaginais, les bords sont bien humides.

Nous passons par le haut, échangeons sur ce que je sais de la plantation et de ce que le groupe précédant a commencé à imaginer, sans en dire trop… Faut qu’ils parlent à leur tour, me fasse part de leur approche : Aurélien reparle de son assise qu’il avait imaginée, de l’ouverture vers le lac à travers les tiges de frêne…

Maintenant Max évoque un labyrinthe s’enfonçant dans les broussailles ; Aurélien renchérit avec les grottes dans les ronces ; je titille Willy avec ce qu’avait vue Yann l’autre fois : l’enclos dans une belle masse enchevêtrée de ronces qui ont fini par monter dans les arbres périphériques ; Willy réagit vivement : “la cabane à bouc !” Il nous explique ce que lui suggère la situation : la protection et l’abris pour l’animal.

Plus loin nous tournons à droite, vers le lac ; sa vue nous absorbe ; l’herbe tapisse le sol : Aurélien fait remarquer combien il verrait de quoi s’allonger là, le bleu du ciel pour toit… Peu après Max signale qu’un feu serait convivial, on s’assoit autour, une belle configuration.

15h30, un ange passe, “il y a quelqu’un qui est malade ?” dit Willy, on rit, il nous explique l’expression dans sa famille lorsque les enfants cessent leurs chamailleries. Doucement, nous remontons en longeant le lac, les couronnes des saules sont à fleur d’eau ; on devine des passages de ‘gondins’ dans les roseaux ; les saules du bord retrouvent une pureté graphique dans le bleu du ciel de l’eau, Max me montre un nid sur ma droite. Willy et Aurélien ont déjà franchi la haie qui délimite le site de la Margirondière. Willy me montre le panneau derrière des branches, un vestige de l’ancienne époque, où les véhicules entrait sur ce site… Les lignes d’arbres dans l’eau semble s’enfoncer inexorablement d’une fois sur l’autre : c’est la vie du lac, le moment hivernal du remplissage.

 

L’équipe s’avance maintenant sur le chemin, regarde évoluer les collègues en face : “sont partis tendre le fil de fer au bout…” Le tracteur est en train de rejoindre le camion et nous, nous réintégrons nos places…

On fera un pause café avant d’échanger dans le bureau en bas, devant l’ordinateur ; je vais commencer à montrer des images que j’ai ramené, évoquer des travaux d’artistes qui utilisent des matériaux similaires. Lundi prochain nous ressortirons, les 2 équipes ensembles, va être temps de présenter les accroches de chacun et se fixer sur des pistes, des endroits importants.

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