Mercredi 30 janvier 2019, temps couvert, frais, avec un peu de vent.

Petite visite à l’équipe qui travaille avec Jean-François et ses chevaux à l’étang de Péronne. Arrivée vers 14h15 avec ma compagne, contourner l’étang, passer la digue : on entend le broyeur, travaille à plein… Je reconnais Willy, Max, et devine Salahedine sous son casque, Najat est là aussi. Je pensais trouver Sylvain mais Jean-Charles, casqué, me dit qu’il n’est pas revenu, le chantier ne justifiait plus d’être à deux équipes. 

Willy m’explique que le chantier est plus loin, dans la zone de marais, mais le chemin est bien boueux… Nous ne sommes pas équipés de bottes, va falloir ruser, observer le terrain, jouer à la marelle. Si tu t’écartes, tu vas en enfer : dans la boue ou dans l’eau bourdeuse, normal.

 

Partout les roseaux, la couleur un peu paille, ils donnent le ton. Jean-François arrive avec Vegas et Quercy traînant leur charge : un bon fagot de branchage. Ils sont accompagnés d’un monsieur tout en rouge, Franck.

Nous les suivons des yeux, avançant prudemment hors piste, ça me rappelle des endroits du lac de Grand-Lieu en hiver.

Retour des chevaux sans charge, sans maître… celui-ci suit tranquillement avec Franck, on papote un peu, Jean-François a la plaisanterie facile. Jean-Charles nous rejoint, et nous suivons la troupe jusqu’à la zone de dégagement : Ezzeddine et Charifedine préparent les fagots. Les chevaux sont à la manœuvre, Jean-François sangle un nouveau paquet et l’attelage repart tranquillement.

Nous observons maintenant la zone dégagée, elle est constellée de taches claires, des arbres et des baliveaux qui ont été coupés récemment. Le marais pourra prospérer, les arbres qui progressaient trop, l’envahissaient petit à petit…

Les allers et retours ont tracé un chemin qui se refermera rapidement au printemps. Les fagots brossent le passage d’un geste homogène, au retour leurs sabots casseront ce glacis.

Nous circulons mieux, plus en confiance sur cette piste qui serpente dans le marais. Jean-Charles m’apprend que Franck suit Jean-François pour comprendre comment il travaille, il a une passion pour les chevaux de race poitevine ; la façon de travailler de Jean-François l’intéresse bien.

Doit être bientôt 16h, une pause est bienvenue, Jean-François prend un café, l’équipe s’est arrêtée, le camion est rempli de copeaux. Jean-Charles part le vider au ‘Jardin’ de l’Eclaircie, le chantier de broyage pourra reprendre après…

  

Et nous, nous repartons… fin de la visite, je veux montrer le site de la Margirondière, le temps fraîchit, profiter de l’après-midi finissante… Sur le chemin, je m’arrêterai à l’Oumois.

 

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[ Images et textes : courtesy Gilles Bruni, « Itinérance » résidence artistique à l’Éclaircie, Cholet ]

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