Vendredi 25 janvier 2019, temps couvert, bruine ; faibles éclaircies, ciel redevenant couvert dans l’après-midi.

12h15, suis passé à l’Éclaircie, vu un peu de monde… Ai déjeuné avec ceux qui restaient ; fait le point avec Patrick et Nadège. Émilien faisait du piégeage ce matin, du côté de Ribou ; Guillaume me parle d’un événement pour lequel il me sollicite le 8 mars : des rencontres internationales autour du plessage.

Semaine prochaine Jean-François sera avec ses chevaux à l’étang de Péronne, Sylvain y travaille. J’irais voir mercredi en début d’après-midi…

4, 6 et 8 février, temps d’imprégnation avec les équipes, passeront me voir dans la journée… Le mercredi 6 au matin, prévu que j’aille avec Émilien, fera du piégeage de ragondins à la Margirondière. Après, commencera le temps des expérimentations…

13h45, j’arrive sur le site de la Margirondière : rencontre avec les pêcheurs.

Commencer par croiser un premier, on se salue, engageons conversation, il me demande ce que je fais là : présentations, me dit que ce n’est pas facile de comprendre ce que je fais et vais faire ici.

Arrivé près du 2e pêcheur, la conversation se poursuit mais maintenant c’est plutôt moi qui pose des questions. J’apprends que ce site porte le nom de Margirondière parce qu’il y avait là, en face de nous, une ferme qui portait ce nom. Elle était donc au bord du ruisseau d’Arcis. A dû être arasée si j’ai bien compris…

Les deux pêcheurs devisent sur l’impacte de cette ruine sur le poisson, la présence d’un puits et de remontées d’eau froide, et les canards : se font vieillissants, moins prolifiques…

Troisième comparse, l’homme m’apparaît jovial, il doit avoir une responsabilité associative dans la pêche, il en connaît pas mal. Les discussions reprennent de plus belles, et les cormorans, hein, y’en a un sacrée nombre à Ribou, ils repeignent un arbre en blanc, et l’odeur quand il faut beau, infecte. Et les mouettes, près de barrage, sont en nombre impressionnant… Je tente une diversion, change de conversation : ils pêchent le carnassier, la fermeture est dimanche, après ils pêcheront autre chose… Sont des habitués. Paraît qu’à la belle saison c’est plein de monde à pêcher ici, et les tentes…

Je m’éloigne doucement, non sans évoquer leur installation de pêche : la photographier et prendre congé.

Sur la berge, d’où les foulques ont fui, des restes de présence d’oiseaux : coques d’anodontes brisées et fientes d’oiseaux. J’entends toujours les foulques, sont bruyants en fait.

Je sens plus l’humidité maintenant que je suis resté un bon moment statique, le froid se fait plus pénétrant.

Sur le site je marche et compte une centaine de pas du Sud-Ouest au Nord-Est, jusqu’aux joncs. J’observe de nouveau des détails, et surtout le morcellement du boisement. Au Nord-Est le bosquet le plus important, après ça s’étire, se divise et forme un archipel d’îlots arbustifs ou arborescents. Me rends compte que j’ai du mal à me représenter l’ensemble, je tourne et vire dans l’archipel, jauge d’un côté, de l’autre : faut que je me fasse un plan plus précis la prochaine fois !

 

 

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[ Images et textes : courtesy Gilles Bruni, « Itinérance » résidence artistique à l’Éclaircie, Cholet ]

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