Mercredi 23 janvier 2019, temps couvert, vent froid ; éclaircies avec rafales de vent, le ciel devient plus menaçant.

Venu vers 13h50 sur le site de la Margirondière, seul. Le vent froid m’occupe. Se protéger. Observer. Photographier.

Marcher de long en large : environ 220 pas de long…
Au Nord, l’eau m’attire : le clapot travaille la berge, une mousse s’est formée, le fouet du vent la fait monter comme blanc en neige.

Point de pêcheurs, se sont pas risqués aujourd’hui… Seuls des foulques et des canards hantent les rives : me fuient à l’approche.

Revoir des endroits. Regarder les arbres-bloutes, l’eau semble avoir monté depuis la semaine dernière, l’armée des arbres s’aligne, fait front, inutilement, le flot poursuivra son avancée jusqu’à la ligne des joncs.

Le bosquet se divise en fait : en îlots, fourrés, arbres qui émaillent l’herbe. Autant d’identités qui signalent le labyrinthe qui fait lieu : au printemps j’imagine la végétation drue, les arbres opaques, le jeu de cache-cache, les trouées et les perspectives, les percées sur l’autre rive…

Au-delà la haie, ancienne, les champs, où commence à pousser les cultures. L’espace est ouvert au Sud, dégagé, le regard porte.

Le site présente plusieurs visages, la promesse de trouver à aller explorer, fouiner, pour créer nos mondes. Hâte de voir les salariés venir visiter l’endroit.

Fait trop froid pour rester statique, 15h40 : repartir, aller boire quelque chose de chaud…

 

 

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[ Images et textes : courtesy Gilles Bruni, « Itinérance » résidence artistique à l’Éclaircie, Cholet ]

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