Mardi 2 octobre, matin : très beau temps, très frais, il a gelé…

Deuxième séquence, sortie avec l’équipe à Jean-Charles : Najat, Max, Mike et Morgan, manque Willy.
Jean-Charles nous emmène à l’Oumois, va me présenter ce territoire très étendu où ils interviennent, à la demande de l’ADC.
Juste un peu plus haut, en amont, le viaduc de Maulévrier ; après, c’est le parc oriental.

 

A l’Oumois, site des zones humides : des étendues d’eau. La Moine coule à côté, petite, presque insignifiante…
On peine à croire qu’elle alimente plus loin en aval les lacs du Verdon et de Ribou…


Entretenir la ripisylve : couper les aulnes malades du chancre, enlever la jussie dans l’eau…
Beaucoup de consoude ici, visiblement elle se plaît, le terrain est humide ; ça et là des carex…

 
 
 

Des passages de ragondins, nombreux. Des coulées se dessinent dans l’herbe gelée,
de plans d’eau en plans d’eau…

   

9:30, Mike s’enfonce dans les joncs de la berge, il coupe des brins et entreprend un tressage… un hochet !
Son père est vannier dans le Calvados. Il connaît. Super, l’ouvrage va entrer dans la collection que j’ai commencé la semaine dernière !

 
 
 

Max s’assoit sur un siège taillé dans une souche.
Ici on recycle les situations, l’arbre coupé devient cépée… ou assise.

10h10, sommes passés par la Tessoualle et rejoignons le barrage du Verdon,
au niveau du rejet d’eau dans la Moine. Je suis surpris par l’ouvrage, il est imposant.
Je le vois pour la première fois : je regarde l’eau jaillir…

 

Jean-Charles donne les consignes de débroussaillage le long de la Moine.
Il m’explique la présence de 5 bornes de visée topographique qui servent au suivi du barrage.
Je les cherche du regard… Il m’explique : “tu vois la borne blanche de l’autre côté de la rivière, elle est cylindrique,
c’en est une aussi. Elles ne sont pas toutes en béton brut avec une forme de pyramide tronquée.”

Najat transporte les branchages que Mike coupent. Il remontent les couronnes des arbres le long de la Moine.
Morgane débroussaille la berge, une compétition de kayak doit avoir lieu le week-end, il faut pouvoir accéder aux filins qui quadrillent la zone.
Des portes vont être installées pour le slalom, et les eaux du barrage vont cracher l’eau dans un bruit assourdissant.
La Moine va devenir torrent pendant un temps…
Difficile d’imaginer dans le calme du lieu : de part et d’autre du cours d’eau, des étendues bien fauchées, en pentes douces…
Le paysage est assez ample, à la mesure de l’étendue du barrage.

 

 

 

Monter sur le barrage, trop envie de voir l’autre côté : la mer !
Le contraste est saisissant.

Pause de 11h10 : café.
Mike, se tient de l’autre côté du camion, il fait un nouvel hochet, avec du saule des vanniers cette fois.

 


Jean-Charles et Max finissent d’ouvrir un passage dans le roncier, on accède directement à la berge maintenant.
Plus facile pour dégager les branches qui se sont accumulées en bas…

 


Décidé d’aller jusqu’à la route : passer sur le pont et redescendre sur l’autre rive…
S’approcher des trois bouches-tunnels : elles signalent que l’eau peut affluer et gonfler la Moine.

Je l’imagine ce week-end, elle redeviendra rivière.

 

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[ Images et textes : courtesy Gilles Bruni, « Itinérance » résidence artistique à l’Éclaircie, Cholet ]

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